Le compte courant d’associé est un instrument souvent méconnu, et pourtant très utile pour la croissance de votre entreprise.
En effet, il permet aux associés d’y déposer leurs capitaux nécessaires à la création ou au développement de la société.
Par exemple, il s’agit d’une réserve de trésorerie fort utile en cas de chute temporaire de l’activité. Il s’agit aussi de réserves pouvant être mobilisées pour réaliser un investissement, et bien plus encore !
Un compte courant d’associé est un compte bancaire sur lequel les associés d’une société peuvent réaliser des avances de trésorerie. En d’autres termes, il s’agit d’un prêt à la société consenti par un associé.
Les fonds déposés sur le compte courant d’associé ne sont pas juridiquement considérés comme des apports en capitaux, mais comme des fonds devant être remboursés.
Un versement en compte courant d’associé se matérialise de deux façons :
L’entreprise peut y avoir recours pour financer l’activité de la société (acquisition d’une immobilisation et autres investissements) ou pour palier à un manque de trésorerie passager.
L’ouverture d’un compte courant d’associé est une formalité simple à réaliser. Elle a été assouplie depuis le mois de mai 2019, suite au vote de la loi Pacte.
N’importe quelle personne, physique ou morale, possédant des parts sociales au sein d’une société peut prendre part au compte courant d’associé.
Néanmoins, la société peut également prêter de l’argent à un associé. Auquel cas, le compte courant d’associé devient débiteur. Cette pratique est encadrée, et dépend du statut juridique de la société.
L’associé ayant prêté de l’argent à la société peut demander son remboursement à tout instant. Les modalités de remboursement peuvent être encadrées par des clauses spécifiques mentionnées dans les statuts :
Les comptes courants d’associé sont rémunérés par un taux d’intérêt fixe déterminé par les associés. Ce dernier doit être stipulé par écrit et ne doit pas être excessif.
Les intérêts perçus par la société sont déductibles du résultat fiscal si le capital social de la société est entièrement libéré et si le taux d’intérêt n’excède pas le taux de déductibilité des intérêts fixé par l’administration fiscale.
Les associés (personnes physiques) percevant des intérêts du compte courant d’associé doivent les inclure dans leur imposition globale en tant que revenu de capitaux mobiliers. Ils sont soumis au paiement de l’impôt sur le revenu, ou au PFU (Prélèvement forfaitaire unique, aussi appelé flat tax au taux de 30%, si cela est plus avantageux)
Le compte courant d’associé présente plusieurs avantages :
Néanmoins, plusieurs inconvénients doivent être pris en considération pour la société. Chaque créance peut être immédiatement exigible, ce qui est susceptible de mettre la trésorerie de la société en difficulté. Cette mesure peut être encadré à l’aide de clauses spécifiques.
Le compte courant d’associé est donc un instrument efficace pour contribuer au développement de l’entreprise. Son fonctionnement obéit néanmoins à des règles strictes qu’il convient de connaître, afin de demeurer dans le cadre fixé par la loi.